Conception expérimentale
L’étude a commencé en février 2012 et s’est achevée en juillet 2020, soit plus de huit ans d’étude sur les souris. Près de 3 619 souris femelles CBA/CaJ, âgées de 8 semaines, ont été équipées d’une puce électronique et réparties dans l’un des cinq groupes de dosage. Il y avait 9 cohortes, comprenant 2 types d’expositions : exposition externe au faisceau ouvert de Cobalt-60 et exposition interne via l’eau à boire tritiée (sous forme de HTO ou liée organiquement [OBT]). Les irradiations étaient continues pendant 14 jours et les doses administrées étaient confirmées à l’aide de dosimètres TLD (pour les rayons gamma externes). Toutes les doses étaient administrées à un débit inférieur à 6 mGy/h.
À la suite de l’irradiation, les souris étaient nourries et abreuvées ad libitum. L’état de santé des souris était surveillé et toutes celles jugées en phase terminale étaient euthanasiées.
Dix tissus, et toutes les anomalies observées, ont été prélevés, fixés au formol, inclus dans de la paraffine et sectionnés pour l’histopathologie. Une base de données a été créée, répertoriant le temps écoulé jusqu’à la mort et les pathologies trouvées pour chaque souris. Ces données ont été utilisées pour créer des données de survie et de profil tumoral pour chaque cohorte de doses. Les analyses de données ont été entreprises pour étudier les différences de survie et de profils tumoraux entre les cohortes exposées et les cohortes de contrôle.
Résumé des cohortes :
Contrôles
Rayons gamma du cobalt-60 (mGy) :
- 69
- 255
- 565
- 1 599
Tritium (MBq/L)
- 150
- 500
- 1 200
- 3 000
Les doses totales administrées absorbées ont été mises en correspondance (par ligne) pour chaque type d’exposition.
Toutes les souris ont pu vivre pendant leur durée de vie naturelle, mais la plupart ont été euthanasiées lorsqu’elles étaient moribondes ou pour des raisons humaines et pour éviter l’autolyse, qui peut entraîner une dégradation rapide des tissus et compromettre le diagnostic précis des lésions. Certaines souris de cette étude sont mortes avant l’euthanasie; l’autolyse a été notée et enregistrée. L’euthanasie était réalisée par anesthésie profonde à l’isoflurane suivie d’une dislocation cervicale.
Toutes les souris avaient un historique clinique documenté (grâce à la base de données) et chacune a fait l’objet d’une autopsie complète avec un rapport de toutes les lésions observées macroscopiquement. Lors de l’autopsie, les tissus étaient systématiquement prélevés et fixés dans du formol tamponné neutre à 10 %.
Tissus disponibles :
- Poumons – tous les lobes
- Foie – tous les lobes
- Rate
- Glandes surrénales
- Reins
- Ovaires
- Uterus
- Os et moelle (fémur)
- Toute lésion observée macroscopiquement
Les tissus fixés ont été traités à la cire de paraffine, sectionnés à 5 µm et colorés à l’hématoxyline et à l’éosine. Des colorants supplémentaires ont été utilisés si nécessaire. Les tissus restants (et la carcasse) ont été conservés dans du formol, mais n’ont pas été disséqués ni transformés. Tous les blocs de cire, les lames et les tissus formalisés sont à disposition. En outre, toutes les lésions néoplasiques ont été enregistrées par tissu et par type sur une feuille de calcul Excel.
La banque de tissus des LNC dispose d’une collection d’environ 33 000 échantillons de tissus individuels provenant de cette étude. Base de données principale avec les rapports d’histopathologie (Disponible en anglais seulement).