Le laboratoire nucléaire national du Canada collabore sur un nouveau projet de recherche pour concevoir un système d’extraction de tritium pour le réacteur à fusion innovant de First Light
Chalk River, ON – 28 novembre 2022 – Les Laboratoires Nucléaires Canadiens (LNC), la plus importante organisation de science et de technologie nucléaires du Canada, sont fiers d’annoncer qu’ils ont conclu un accord de collaboration avec First Light Fusion, une importante entreprise d’énergie propre basée au Royaume-Uni, à la recherche d’une nouvelle forme innovante d’énergie de fusion. Financé par l’canadienne de recherche nucléaire (ICRN), la portée du projet inclut la conception préliminaire d’un système capable d’extraire du tritium du réacteur First Light, ainsi que le développement d’options de traitement et d’entreposage de tritium.
Contrairement à un réacteur nucléaire conventionnel, qui produit de la chaleur par la fission (la scission des atomes), les réacteurs à fusion produisent l’électricité à partir de la chaleur libérée quand deux atomes fusionnent. Aujourd’hui, il y a de plus en plus d’optimisme à l’effet que la fusion pourrait être une nouvelle source d’électricité carboneutre pour le monde. L’une des caractéristiques clés des conceptions de centrale à fusion alimentées par le deutérium et le tritium, c’est leur capacité de produire à dessein du tritium dans le réacteur, qui est ensuite utilisé comme combustible du réacteur, un processus qui exige des capacités et des systèmes d’extraction, de traitement, d’entreposage et de gestion de tritium, tous des domaines d’expertise clés des LNC.
« Les LNC s’enthousiasment de participer à ce projet avec First Light Fusion, une entreprise qui partage notre ambition et notre engagement à la recherche d’une nouvelle génération de technologies d’énergie propre », a commenté le Dr Jeff Griffin, vice-président, Sciences et technologie, LNC. « Si elle est déployée avec succès, la fusion a le potentiel de servir de solution d’énergie propre transformative dans la lutte contre le changement climatique. C’est l’objectif clé du mandat des LNC et nous tirerons parti de notre expertise en recherches liées au tritium, de pair avec notre installation de tritium de pointe dédiée, à l’appui de First Light dans le développement de leur conception de réacteur innovante. »
« Nous sommes ravis de collaborer avec les Laboratoires Nucléaires Canadiens sur ce projet d’importance primordiale alors que nous envisageons un monde propulsé par l’énergie de fusion », déclare le Dr Nick Hawker, cofondateur et PDG de First Light Fusion, une importante entreprise d’énergie de fusion du Royaume-Uni. « Une centrale commerciale First Light, basée sur notre approche de projectile unique, éviterait certaines des plus importantes difficultés techniques des autres approches envers la fusion, y compris la production de tritium. Notre conception permettra l’autosuffisance en tritium et les LNC nous appuieront dans le cadre de la conception initiale d’un système en mesure d’extraire du tritium. En fin de compte, il y a besoin urgent de fusion : c’est pourquoi nous collaborons à venir à bout de la fusion avec la machine la plus simple possible. »
Cette conception de centrale évite les trois difficultés techniques principales de la fusion : ne pas endommager les neutrons, produire du tritium et gérer le flux de chaleur extrême. Le lithium sert à produire le tritium, l’un des deux combustibles de la fusion. Notre conception permet l’autosuffisance en tritium avec du lithium pur dans l’équilibre isotopique naturel. C’est un avantage majeur, le seul sous-produit étant l’hélium, et il y a une chaîne d’approvisionnement établie pour le lithium normal.
En avril 2022, First Light a annoncé qu’elle avait réalisé la fusion en novembre 2021 – une première mondiale utilisant ses cibles uniques et la technologie de projectile correspondante.
La collaboration avec First Light représente le troisième projet en vertu de l’ICRN où l’expertise des LNC en séparation d’isotopes de tritium et d’hydrogène est utilisée pour faire avancer les technologies nucléaires, démontrant l’élan croissant des LNC dans l’espace de l’énergie propre émergeant à l’échelle nationale et internationale. Parmi les responsabilités des LNC dans le cadre de ce projet : choisir deux techniques candidates d’extraction de tritium majeures où des calculs de la taille du système et des stocks de tritium et où des évaluations de la sécurité et des risques technologiques seront effectués. Le système d’extraction de tritium représente un élément essentiel du contrôle du tritium dans un cycle de combustible de fusion et est un facteur clé dans la récolte du tritium et la restriction de l’infiltration de tritium dans le réfrigérant. C’est d’une importance fondamentale pour la délivrance de permis et la sécurité d’un réacteur et démontre l’autosuffisance des réacteurs à fusion du point de vue de la production et de la consommation de tritium. Les LNC prépareront aussi des recommandations quant au travail futur en laboratoire qui pourrait mener à la production d’équipement de mise à l’essai qui servira à valider les systèmes dans un environnement de laboratoire.
« Les LNC ont un historique long et exhaustif en développement de technologies et de systèmes sûrs de gestion du tritium étant donné sa présence dans les réacteurs CANDUMD ici au Canada », a commenté Ian Castillo, chef de la Direction des technologies de l’hydrogène et du tritium des LNC. « L’élan et l’intérêt croissant pour la fusion comme source d’électricité carboneutre, nous tirons parti de plus en plus de ces capacités pour aider à faire avancer les conceptions de réacteurs à fusion et les technologies afférentes vers le déploiement. C’est l’objectif de ce projet avec First Light Fusion et nous sommes ravis d’en faire partie. »
Lancé en 2019, le programme IRNC a été élaboré par les LNC pour accélérer le déploiement d’innovations, y compris les conceptions de petit réacteur modulaire (PRM) et de réacteur avancé (RA), les réacteurs raccordés au réseau nouvelle génération et les technologies de fusion, en mettant en relation les fournisseurs de réacteurs et les installations et l’expertise des laboratoires nucléaires nationaux du Canada. Parmi les nombreux avantages de ce programme : les participants peuvent optimiser leurs ressources, partager des connaissances techniques et avoir accès aux experts des LNC pour aider à faire progresser la commercialisation des technologies RA. Bien que ce projet avec First Light ait été lancé durant la troisième ronde du programme ICRN, les LNC ont lancé récemment une quatrième ronde, qui a été étendue cette année à l’acceptation de demandes d’universités canadiennes.
Pour en savoir plus sur les LNC, y compris le programme IRNC, veuillez visiter www.cnl.ca.
À propos des LNC
En tant qu’organisme de science et de technologie nucléaires le plus important du Canada, les LNC sont un chef de file mondial en développement de produits et de services de science et de technologie nucléaires innovants. Conformément à une stratégie d’entreprise ambitieuse du nom de Vision 2030, les LNC mettent en œuvre trois priorités stratégiques d’importance nationale – restaurer et protéger l’environnement, faire progresser les technologies d’énergie propre et contribuer à la santé des Canadiens.
En tirant parti des actifs détenus par Énergie atomique du Canada limitée (EACL), les LNC servent aussi de liaison entre le gouvernement, l’industrie nucléaire, le secteur privé dans son ensemble et la communauté universitaire. Les LNC collaborent avec ces secteurs pour faire progresser les produits et services innovants canadiens vers leur utilisation pratique : énergie carboneutre, traitements contre le cancer et autres thérapies, technologies de non-prolifération et solutions de gestion des déchets.
Pour en savoir plus sur les LNC, veuillez visiter https://www.cnl.ca/?lang=fr.
À propos de First Light Fusion
First Light Fusion a été créée par l’Université d’Oxford en 2011 pour prendre en charge le besoin urgent de décarbonation du système énergétique mondial. L’approche de confinement par inertie de First Light vise à créer les températures et pressions extrêmes que requiert la fusion en comprimant une cible avec un projectile hypervéloce. L’approche de First Light envers la fusion, qui est sûre, propre et presque illimitée, a le potentiel de transformer le système énergétique mondial. Contrairement au nucléaire existant, il n’y a pas de déchets à vie longue, il n’y a aucun risque de fusion du cœur et les matières premières sont abondantes.
Pour en savoir plus sur FLF, veuillez visiter https://firstlightfusion.com/
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Personne-ressource LNC :
Patrick Quinn
Directeur des communications d’entreprise
1-866-886-2325